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Ses amis dans le métier, l'auteur poète :

Bernard Dimey, Jean Louis Foulquier, et les interviews des copains (capenoules et autres artistes)

texte de Jean Louis Foulquier artiste, animateur de France Inter, copain de Raoul:

si vous possédez des photos de Raoul avec vos mon'oncle , vos ma'tante, vos pépés, des documents dédicacés, des anecdotes à raconter, ou autres éléments …

L’association La Java à Raoul collecte toutes les archives pour enrichir le fonds Francis Delbarre et le site internet.

 

Contactez-nous :

et par retour, vous recevrez la jolie carte d’adhéRision de l’association La Java à Raoul

«  Quand je t’ai croisé à ma belle trentaine, tu n’étais pas que le roi du tango; tu étais à côté de Bernard Dimey, le gardien du phare, qui éclairait mes nuits montmartroises, le compagnon de chansons à la « villa d’Este » le radoteur de mon « studio de nuit »

sur la France Inter.

J’ai appris auprès de toi qu’à certaines heures de la nuit les minutes valent de l’or.

J’ai suivi ton exemple et entretenu avec sérieux et persévérance mon outil le plus précieux, ma voix. J’ai ingurgité avec soin Bourbon, Genièvre, Houblon et tous autres produits naturels que les hommes de science ne vous prescrivent jamais.

Ah ! ta voix

un choeur de galets qui postillonne des embruns, une voix de grande gueule qui vous couvre de tendresse, parce qu’elle vient des profondeurs du coeur.

« Si vous saviez, comme ils sont les artistes, si vous l’saviez, nous n’en serions pas là… »

Merci Raoul - Pour moi, tu resteras le gardien du phare, « l’océan sous ta garde le soir fait miroiter par la lune blafarde ses reflets argentés et porte vers l’horizon ta joyeuse chanson »

Quand la mer monte, je t’attends… »

 

Jean-Louis Foulquier

Texte de  Bernard Dimey

 

..." Les chemins du coeur et de la mémoire ont parfois d'étranges fantaisies. Qui que vous soyez, un jour, plus tard, peut-être, en vous promenant dans la campagne flamande, vous lirez le nom d'un village, le village de Godewaersvelde et c'est un air de chanson qui vous reviendra ; c'est une voix que le vent venant de la mer apportera comme un message de tendresse car rien ne vaut la chanson pour conserver leur fraîcheur aux tendresses anciennes.

 Et vous reconnaîtrez cette voix râpeuse et chaude, gouailleuse et malicieuse, la voix d'un homme du Nord, frère des marins du Gris Nez, des pêcheurs de Boulogne et des mineurs de fond, une voix qui sentait le genièvre et le houblon, une voix de kermesse et de gaillard d’avant.

 C'était celle de Raoul, un homme que j'aimais, que nous étions nombreux à aimer, qui parlait fort, qui riait fort et faisait beaucoup de bruit et qui un soir d'avril s'en est allé tout seul dans le plus grand silence »...

Bernard Dimey,14 Avril 1977

 

«  ….un matin gris, le téléphone nous accable, son ami chanteur Raoul de Godewarsveld s’est suicidé, comme un pendu de Villon, face à la mer, dans son costume de scène pour une dernière représentation. Les morts habitent dans la tête de Dimey, son amie Edith Piaf, Jo Attia dévoré par le crabe, Pierre Brasseur noyé dans l’alcool, Michel Simon partir mourir seul à l’hospital,. Tous ces frères d’épiderme, ces immenses superlatifs l’ont laissé seul sur la route, petit enfant de Pantagruel égaré chez les nains. Dans une saoulographie froide d’ivresse sans gaité, Dimey œuvre avec obstination à sa dégradation…"

 

Extrait  du livre de Yvette Cathiard « Dimey, la blessure de l’ogre »

aux éditions Christian Pirot- 1993

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