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Sa voix unique, gouailleuse, chaude, râpeuse, malicieuse marque l'époque des années 70.

​​C'est ainsi que la folle histoire commence

Le premier  animateur est Maurice Biraud sur Europe N°1 en 1967 qui programme Raoul «Tu n’es qu’un employé» et «L’accordeonneux», dans le même temps Maurice Favière dans la matinale de RTL, Gérard Klein, Anne Marie Peysson, Ménie Grégoire, Rémo Forlani, Jean Yanne, Jacques Martin,… avant cela les Capenoules séduisent les ondes de RTL avec Max Meynier «  les routiers sont sympas ». Tous s’attachent au personnage rabelaisien, gargantuesque au nom imprononçable, à l’accent chti, qui le caractérise, et qui ne voulait surtout pas apparaitre au devant de la scène.

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Il refuse d’être filmé de face pour la première télé, afin de protéger son anonymat: il est officiellement photographe pour des clients sérieux… Le patronyme de Godewarsvelde devient une évidence, c’est Robert Lefevbre qui trouvera le nom de Godewarsvelde et celui des Capenoules formé à partir de «capon» (petit garnement en ch'ti).

Dans la bande, tous ont un métier; médecin, ouvrier, syndicaliste, journaliste, publiciste, agent immobilier, illustrateur, directeur, patron de bistrot, commercial, institutrices, pour certain pignon sur rue, le jeu est de s’inventer une nouvelle identité, ainsi les plus exposés empruntent un nom improbable, décalé et drôle comme; Mimi du Sherlock la seule femme Capenoule, Brasspeninck, Roger de Lille, Robert Capenoule, Raoul de Gode… et Rotchild de Vogelaere.

Rotchild le fils naturel

de l’inventeur de la pierre bleue

Aimé Désiré Fortuné Honoré Modeste Prospère Bienvenu Constant de Vosgelaere de Coudekerque Branche, qui laissera pour l’éternité une des plus belles devosgelaeriennes:  «  Halte à l’immobilisme » ou « Là où y’a d’la bordure y’a du trottoir … »

 

Un peu d’histoire

L’acte de naissance de De Vosgelaere apparait dans l’imaginaire des instigateurs farceurs de l’Atelier de la Monnaie, fruit de la fécondité rabelaisienne de jeunes étudiants à l’école des « Beaux Arbres »: Frézin, Slinckaert, Parsy, Vallois, Olivier, Brisy, Oudoir, et Dutour. De Vosgelaere deviendra le grand maitre des aphorismes et des fausses paroles historiques, un mélange mythique et baroque de Jarry, Devos et de nos voisins belges surréalistes, tout naturellement Raoul de Godewarsvelde rejoint ce grouillement de potes.

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Photos de l’atelier de la monnaie d’après le catalogue de « halte à l’immobilisme ».

Atelier de la monnaie 30e anniversaire  1958-1988

édition Région NPdC.

Les  principaux auteurs de Raoul. Toute une époque !

 

Jean Claude Darnal

(ami de Raoul, auteur de "Quand la mer monte",…..)

Bernard Dimey

( ami de Raoul, poète chansonnier du XXe siècle

 auteur pour Raoul:« Quand on ne fait plus l’affaire »,

" Adieu pour un artiste »….)

Roland Bacri

( journaliste au Canard Enchainé auteur de "Quand les cigares"…)

Noel Roux

( auteur - compositeur de chansons pour Bourvil:

"Salade de fruits», Pour Raoul: "le tunnel sous le channel"...)

Jean Claude Massoulier

( comédien-animateur- auteur pour les compagnons de la chanson et les frères Jacques…"La chanson sans calcium")

André Popp

( auteur pour Marie Laforêt, Zizi Jeanmaire,

pianiste de Pierre Dac et Francis Blanche…pour Raoul : "un verre de Ouatabada")

Benech-Dumont

( duo d’auteurs de "L’hirondelle du Faubourg"….)

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L’Atelier de la Monnaie

association destinée à la chasse aux papillons, accessoirement à la défense des peintres nécessiteux.

Frézin fonde le GDLF: groupement de défense des lignes et des formes, dont le siège est au 61 rue de la monnaie le futur Atelier… au dessus de l’atelier de céramique de Jean Brisy.  Sur un mode folklorique et provocateur, le mouvement né en 1957 se battra pour la destruction des carcans de l’Art Officiel de cette époque, pour imposer la liberté d’expression formelle qui définira la peinture contemporaine.

De 1957 à 1981, 600 oeuvres présentées et 261 accrochages, artistes alors inconnus du grand public devenus pour certains des valeurs mondiales, et qu’en les invitant l’atelier, souvent avant Paris, a fait œuvre d’avant garde, de hardiesse et d’une singulière prémonition.

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Le premier 45 tours en 1966 des Capenoules se vend sous le manteau …( les années du Général  ! )

 

Francis Delbarre rejoint la bande pour le premier 33 tours en 1966 et, très vite, sa grande gueule, sa voix de soliste se dessinent. Les frères Célie devenus parisiens décident d’enregistrer l’énergumène. Les séances de studio à Paris s’enchainent,  avec de vrais producteurs, le fleuron des musiciens de studios,  Jacques Defer reste le directeur artistique. Raoul mort de trac, timide ne se déplace jamais seul, toujours entouré d’un pote, Marco Slynckaert artiste, auteur compositeur, le plus jeune de la bande et Marcel Deccuber photographe pour le journal Liberté, le quotidien communiste, ils seront ses anges gardiens et aussi ses souffre douleurs…

Puis, "Quand La Mer Monte", chanson écrite par l'ami Jean Claude Darnal, le hisse au sommet, les galas, kermesses et fêtes de la bière s'enchaînent, toujours accompagné de l' accordéoniste  Henri Dupont, Fred Alban (qui a accompagné Piaf ) ensuite l'ami fidèle jusque tard dans la nuit; Félix Sauvage, ( il disait de lui: « … une mouche se pose sur sa partition et il la joue ! "). Raoul partage la scène sur les plateaux télé, assure les premières parties de vedettes en vogue: Enrico Macias, Mouloudji, Raymond Devos, Annie Cordie, Joe Dassin, Nicoletta, les Compagnons de la chanson...( Programmé en vedette américaine de Claude François et les Claudettes, Raoul avec humour tente de saluer et d'approcher la star après le show triomphal sous chapiteau à Calais et lui dit : « …on ne saura jamais si le public est venu pour toi ou pour moi ! ...). Des farces décalées, il y en a beaucoup au sujet de Raoul, qui adorait la provocation.

Sa «carrière» de chanteur dure 10 ans de 1967 à 1977, il fait de belles rencontres avec Ferré, Brel, Brassens, devient pote avec Darnal, Dimey, Mouloudji, Yanne, Cordie, Perret, et refuse toujours de devenir un professionnel du show business, il persistait à dire: «j' suis pas chanteur, j' suis photographe...»

Toutes ces rencontres illustres ou anonymes ont marqué son histoire, l'ont nourri et ont forgé ce personnage devenu intemporel.

Raoul a puisé dans le répertoire des romances populaires et traditionnelles, « Les Chansons de ma nourrice » est le titre du premier album insufflé par Raymond Devos, grand copain du producteur Michel Célie, il a ensuite interprété et servi les auteurs de l'époque, s'est essayé à l'écriture avec: « Raoul t'es le roi du tango », mais il a chanté avant tout pour le plaisir de toute une région qui se reconnaissait en lui.

 

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Beaugrand , Dimey et Raoul

* pour l’histoire; St Sauveur est le quartier de Pierre Degeyter compositeur du chant révolutionnaire

« l’ Internationale »  écrit en 1888.

Le livre de Jean Claude Darnal

 

«  Raoul ou Quand la mer monte …»

Edition Voix du Nord , le  DVD  « la chanson de Raoul » réalisé par David Lang , la BD «  les chansons en imaches de Raoul de Godewarsvelde  » les éditions Imbroglio…

 

Raoul de Godewarsvelde ou l' histoire singulière, d'un photographe de St sauveur*, le quartier populaire lillois, devenu chanteur populaire.

 

 

avec Jean-Claude Darnal

Avec Jean Yanne, le seul médaillé d'honneur des capenoules !

studio Francis Delbarre

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