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Raoul de Godewarsvelde, chanteur, de son vrai nom Francis Albert Victor Delbarre, photographe officiel de la Foire Internationale de Lille dirigée à l’époque par Georges Bouchery et les Œuvres de l’Évêché.

Son père,  Albert Victor Delbarre était photographe installé en 1919 dans le quartier Saint-Sauveur, près de la Mairie de Lille. Retoucheur, portraitiste, il fut lui-même photographe officiel de la Foire Internationale de Lille. Albert apprit la photographie à Lyon suite à une blessure de guerre au bras en 14-18.

À la mort du père, Francis âgé de 18 ans reprend l’affaire familiale.

 

Francis disait:  « Photographes de père en fils par tacite reconduction, maison fondée en 1919, on opère par tous les temps, même le soir ! »

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Dans la famille Raoul :

le grand père !

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En interview sur les ondes nationales à l’époque, il revendique: «Mi, j’sus pas canteux, j’sus photographe !» . Il s’invente un arrière grand père scieur de long au Mont des Cats, qui aurait eu 13 filles, l’arbre généalogique situe la famille Delbarre dans les Flandres, à Morbecque et à Estaires…

La maman, Gabrielle Delcroix, est institutrice, son frère Marceau Delcroix est fabriquant de costumes de fanfare rue de Tournai à Lille.

La famille Delbarre habite 84 rue de Bapaume à Lille, Francis est le petit dernier de deux sœurs ainées, Gisèle et Odette. La maison existe toujours, une plaque précise que Francis Delbarre est né à cet endroit.

La ville de Lille inaugurera une place Raoul de Godewarsvelde en Février 2010 située au bout de la rue de Bapaume et de la rue de Condé, dans le quartier d’enfance à Lille sud, pas très éloigné de la maison natale du peintre Roger Frézin l’ami d’enfance de Francis, également Capenoule et illustrateur de toutes les pochettes de disques des Capenoules, des sonneries militaires et des Kermesses du Nord éditées chez Déesse et de la célèbre 2ch peinte pour défiler un 14 juillet 1968 sur la place d'Audresselles.

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Très vite, sa forte stature (1,92 m pour 120 kg) et sa voix grave et rocailleuse (il plaisantait sur le fait que sa voix était due à une « laryngite de comptoir »), font de lui la vedette du groupe « Les Capenoules » fondé en 1966 par Jack Defer, Robert Lefebvre, Pierre et Michel Célie. Le nom des Capenoules peut se traduire par « petits voyous » ou « garnements », au sens plutôt affectueux.

Jusqu’en 1977 date de sa disparition, il mènera de front les deux activités, de vedette de la chanson et photographe publicitaire et industriel, spécialisé dans les photodécors grands formats, en compagnie de son fidèle collaborateur Bernard Coppens. Bernard arrive à 15 ans comme apprenti puis photographe au studio Delbarre, installé à l’époque au 273 rue de l’Abbé Bonpain à Marcq en Barœul. Francis disait de lui: «  Il est mon deuxième œil ».

À son apogée le studio comptera plusieurs assistants et photographes, la crise pétrolière et économique l'amènera à se séparer des collaborateurs.

Puis le studio déménage en face dans les sous sol de la maison familiale au 184 rue l’Abbé Bonpain à Lille dans les années 70, sous sol décoré et peint par Roger Frézin l’ami peintre. Chaque année Roger réalisait la carte de vœux du studio Delbarre, quelques  exemplaires seront à découvrir aux Archives Départementales du Nord.

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sélection de clichés extraits du fonds

« Francis Delbarre » géré par les Archives Départementales du Nord"

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Francis disait: « mon affaire est devenu tellement petite que je suis obligé de me baisser pour rentrer dedans » . En effet, le laboratoire est transféré dans le garage et le colosse de 1m 90 doit se baisser pour ne pas se cogner le haut du crâne. Le matériel photographique devient plus léger et les prises de vue sont réalisées in situ chez le client ou dans des studios loués pour l’occasion.

Il devient photographe de plateau pour la 3e chaîne de TV, collabore à plusieurs productions comme reporter, mais aussi comme comédien pour la télévision. Son collaborateur et ami Bernard continuera à travailler au studio Delbarre avec Andrée, Arnaud et Frédérique Delbarre jusqu’en 1982.

Bernard Coppens continue la photographie, il est, comme son illustre patron; toujours son deuxième œil, passionné de modèles réduits et de trains électriques, il a réalisé les maquettes de trains gigantesques de Francis et finalisé les maquettes de bateaux : le Québec et le Protecteur…

Toujours fidèle, il suit la carrière de « Delbarre » et continue, par ses reportages photographiques, à constituer et renouveler le fonds des archives familiales; il demeure le témoin privilégié des rassemblements de géants, des fêtes à Raoul régulièrement organisées en Flandre ou sur la côte d’Opale, des inaugurations et des fêtes entre amis ……

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